Les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent lors de contacts et de rapports sexuels. Être bien renseigné sur leurs modes de transmission, leurs dépistages et leurs traitements permet de s’épanouir dans sa sexualité à moindres risques !

Les points à retenir

  • Les IST se transmettent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.
  • On peut être porteur d’une IST sans avoir de symptômes.
  • La seule façon de savoir si on est porteur d’une IST est le dépistage.
  • La plupart des IST se soignent en quelques jours.

IST/MST : quelle est la différence ?

Le sigle signifie sexuellement transmissible. On peut aussi entendre le terme « maladie vénérienne » ou dans le langage courant « MST » (maladie sexuellement transmissible). Ces termes font référence à la même chose.
On peut être contaminé par une IST sans avoir de ou se sentir « malade ». On peut donc être contagieux sans s’en rendre compte. C’est pourquoi l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé) préfère utiliser désormais le terme « infection » plutôt que « maladie », car il est plus proche de la réalité et incite davantage au .

Qu’est-ce qui provoque une IST ?

Ce sont des agents infectieux qui sont responsables des IST : des , des ou des
L’hépatite B, l’herpès génital, le le VIH et les HPV ( humain) sont causés par un virus. La syphilis, la gonorrhée et la chlamydiose sont provoquées par des bactéries. Enfin, la trichomonase est due à un parasite. 

Les IST se soignent !
Bonne nouvelle : vite détectées, la majorité des IST se soignent en quelques jours !

Comment se transmettent les IST ?

Une IST est une infection qui se transmet lors de rapports sexuels, avec ou sans
Certaines IST (comme les infections à chlamydia, à papillomavirus ou l’herpès) peuvent se transmettre lors de caresses sexuelles, par échange de fluides sexuels ou par contact direct avec des lésions ou des muqueuses infectées. 

Comment éviter d’avoir une IST ?  

L’utilisation systématique du préservatif externe ou interne est le meilleur moyen de se protéger des IST. Toutefois, le préservatif peut être insuffisant pour éviter la transmission de certaines IST. Il est donc important de faire des dépistages et de se traiter, cela évite de les transmettre à d’autres.

Quels sont les symptômes d’une IST ?

Les signes d’IST ne sont pas toujours visibles ou ne se font pas toujours sentir. Cependant, certains symptômes peuvent alerter. Par exemple : des pertes ou des écoulements du ou du pénis d’une couleur ou d’une odeur inhabituelles, des rougeurs , des brûlures ou des démangeaisons au niveau des parties génitales ou en urinant, des douleurs pendant les rapports sexuels ou dans le bas-ventre, de la fièvre… 

Le bon réflexe ? Tout ce qui vous paraît inhabituel, douloureux… doit être montré à un professionnel de santé rapidement pour en identifier la cause.

Comment savoir si on est porteur d’une IST et la dépister ?

Il y a certains signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille, mais l’unique façon de savoir si vous êtes porteur d’une IST est le dépistage ou un diagnostic médical. 

  • Pour détecter certaines IST, un examen médical peut suffire (comme pour les condylomes causés par les papillomavirus). 
  • Pour d’autres, c’est une prise de sang ou un prélèvement qui permettra de confirmer de manière certaine si vous avez une IST.
  • Pour le VIH, la syphilis et l’hépatite C, il existe des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) qui, à partir d’une piqûre au bout du doigt, permettent d’obtenir un résultat en quelques minutes. 

Pourquoi devez-vous vous faire dépister ?

Le dépistage des IST est important, car on peut être porteur d’une IST sans ressentir de symptômes ou se sentir « malade ». Une IST non traitée peut entraîner, à terme, des complications plus ou moins graves pour la santé. La mise en place rapide d’un traitement adapté permet donc d’éviter les complications.
Pour éviter de se réinfecter, le dépistage et, si besoin, le traitement de son ou ses partenaires sont recommandés.

Le secret médical : 
Les professionnels de santé sont tenus au secret médical, ce qui signifie que vos informations de santé sont confidentielles.

Pourquoi devez-vous vous faire soigner ?

Les raisons de soigner les IST sont nombreuses :

  • éviter que les premiers symptômes s’aggravent et entraînent des séquelles ou des complications (infertilité, fausse couche, grossesses extra-utérines, cancers, etc.) qui seraient plus difficiles à soigner par la suite ;
  • être porteur d’une IST peut augmenter le risque de contracter une autre IST (l’herpès ou la syphilis, par exemple, augmentent le risque de contracter le VIH) ;
  • éviter de contaminer d’autres personnes.

Bon à savoir : si vous n’avez pas ou plus de symptômes, cela ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas ou plus d’infection.

Pouvez-vous vous soigner vous-même ?

Il n’est pas du tout recommandé de se soigner par soi-même : vous pourriez aggraver la situation ou bien vous risqueriez de ne pas réussir à venir à bout de votre infection et de la voir réapparaître, ou encore qu’elle provoque des séquelles. Suivez donc bien les conseils et le traitement de votre médecin , et pensez à informer vos partenaires, passés et présents, afin de ne pas vous recontaminer les uns les autres.

Quand devez-vous vous faire dépister ?

En cas de signes, de symptômes ou de doutes, si votre partenaire ou un ancien partenaire a eu une IST, un dépistage doit être effectué dès que possible.

  • Si vous avez des rapports sexuels avec plusieurs personnes dans l'année, faites-vous régulièrement dépister.
  • Si vous souhaitez arrêter les préservatifs avec un partenaire exclusif, faites-vous dépister tous les deux pour toutes les IST. 
  • Si vous projetez une grossesse ou si vous êtes enceinte, il sera nécessaire de déceler d’éventuelles IST pour éviter des complications pendant la grossesse. Il est conseillé de faire les dépistages pour tous les partenaires. 
1 000 000

C’est le nombre de personnes qui contractent une infection sexuellement transmissible (IST) par jour (1) dans le monde.

Sources : 

  1. Chiffre clé : OMS, Infections sexuellement transmissibles, 2019.